Suivez le mouvement de soutien au mouvement de grève des salariés des ASH
Communiqué de presse
Les journalistes de la rédaction des ASH (Groupe6tm) sont en grève ce jour, moins de 6 mois après un premier mouvement.
On se rappelle qu’en janvier, après 19 jours d’arrêt, les grévistes avaient obtenu le retour à un effectif de 12 journalistes rédacteurs équivalent temps plein, alors qu’au cours des mois précédents, les mauvais signaux envoyés par le propriétaire des ASH, M. Grandidier, avait conduit de nombreux journalistes à partir sans qu’ils soient remplacés. Le protocole de fin de conflit actait aussi le maintien des postes qui, à ce moment-là, étaient encore occupés.
Que s’est-il passé depuis ?
– La direction a recruté 6 nouveaux journalistes, en CDD jusqu’au 30 juin.
– Dans la même période, deux journalistes ont quitté la rédaction : l’un n’a toujours pas été remplacé ; l’autre, juriste, l’a été par un journaliste non-juriste, réduisant à deux salariés le service juridique de la rédaction.
– Un poste de secrétaire de rédaction est aussi laissé vacant, sans perspective de remplacement.
– La charge de travail de la rédaction a crû aussi du fait d’une réorganisation imposée, sans concertation ni connaissance préalable du fonctionnement de l’équipe, par le rédacteur en chef recruté pendant la grève.
Alors que les heures supplémentaires se multiplient, les journalistes actuellement en CDD ont appris que leur contrat ne serait pas prolongé au sein des ASH. En contrepartie, ils se sont vu proposer des CDI sous payés au sein de l’agence Pixel (également groupe6tm). Ce choix confirme la stratégie de M. Grandidier de dépouiller de leurs rédaction les sociétés éditrices de magazines qu’il a acquises auprès du groupe WK en juillet 2016, pour en confier les contenus à son agence Pixel, socialement moins-disante.
Ce sont donc, en l’état, 7 postes qui risquent d’être supprimés au sein de la société des ASH, réduisant à quatre le nombre de journalistes rédacteurs au sein de la rédaction. La direction assure que les collègues embauchés par Pixel continueront à travailler pour les titres de la société ASH. Mais, rien ne garantit qu’ils ne seront pas appelés à travailler pour les autres titres du groupe.
Cette période se traduit, enfin, par l’installation d’une nouvelle ligne éditoriale dont la rédaction craint qu’elle accélère la baisse du lectorat traditionnel des ASH, sans être capable d’en gagner un nouveau.
La rédaction des ASH réclame la transformation des CDD en CDI au sein de leur société et une hausse de salaire pour les journalistes concernés. Bien que la société ASH continue de perdre des abonnements, elle reste encore largement bénéficiaire. Plutôt que se débarrasser de ses salariés, elle doit mener une réelle réflexion pour relancer son développement, et se doter des outils et moyens adéquats.
Paris, le 11 juin 2018
Contacts : salaries.magazine.ash@gmail.com – @salaries_magASH
Marie Guillet (SNJ) 06.84.75.49.33. – Marion Esquerré (SNJ-CGT) 06.83.31.90.91.
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