Communiqué de presse
Montrouge, le 27 septembre 2018
Les élus et les salariés de Mondadori France ont appris par un communiqué de leur maison mère italienne ce 27 septembre à 18 heures que Mondadori était entré en négociation exclusive avec Reworld Media pour une éventuelle cession de sa filiale française.
Après des semaines d’incertitudes et de propos lénifiants de la direction française, ils ont ainsi confirmation que l’actionnaire et la maison mère sont décidés à se débarrasser au plus vite du troisième éditeur français de presse magazine, quitte à le brader.
Qui plus est, le groupe Reworld Media n’est pas un véritable éditeur de presse. Comme l’indique la page d’accueil de son site Web, son objectif est la « conversion pour les annonceurs». Autant dire que la qualité éditoriale, la rigueur de l’information, la satisfaction des lecteurs ne sont pas ses priorités.
La quasi-totalité des magazines publiés par Reworld n’ont plus de rédaction. Ce sont des agences de production de contenus qui les conçoivent et les réalisent. Et les services transversaux indispensables à toute entreprise de presse sont aussi largement externalisés.
Pour mémoire, après la cession de huit titres Lagardère à Reworld Media en 2014, les salariés transférés ont presque tous été poussés dehors. Et pas remplacés.
Les salariés ne voient aucune logique éditoriale et industrielle à cette cession, hors la volonté de la maison mère de se recentrer sur l’édition de livres en Italie. Une telle opération engendrerait une gigantesque casse sociale, qui menacerait les 700 emplois CDI mais aussi l’ensemble des journalistes pigistes.
Les salariés de Mondadori France feront tout pour s’y opposer.
L’intersyndicale CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ Mondadori
Mondadori France est la filiale française du groupe italien Mondadori, contrôlé par la famille Berlusconi. Elle publie une trentaine de magazines, dont Science & Vie, Grazia, Auto Plus, Pleine Vie, Télé Star et le Chasseur français. Elle a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 297,4 millions d’euros, pour un EBITDA de 26 millions d’euros.
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