Le SNJ-CGT, la CGT Spectacle et la Filpac-CGT dénoncent fermement et s’inquiètent de la perquisition dont a été victime à son domicile le secrétaire général du SNJ-CGT, Emmanuel Vire, mercredi 28 novembre. La police est venue prélever son ADN, dans le cadre d’une enquête concernant l’envoi de lettres anonymes avec menaces de mort à plusieurs salariés du groupe de presse Prisma Media, dans lequel il travaille.
Convoqué par la police fin août, Emmanuel Vire avait refusé, comme la loi le lui autorise, le prélèvement ADN car, explique-t-il, « il est totalement anormal que le délégué syndical CGT ainsi que plusieurs élus du personnel soient parmi les premiers convoqués comme si nous étions automatiquement suspects ». Depuis, alors que les prélèvements se seraient étendus à 300 salariés masculins du groupe, Emmanuel Vire n’a jamais été reconvoqué, jusqu’à cette perquisition surprise du 28 novembre au petit matin.
Outre le soutien qu’ils apportent à leur camarade Emmanuel Vire, le SNJ-CGT, la CGT Spectacle et la Filpac-CGT dénoncent une atteinte à la liberté syndicale, alors que la CGT est, chez Prisma, l’organisation syndicale majoritaire et le fer de lance de la contestation sociale. Journaliste, Emmanuel Vire travaille chez Prisma depuis 1999. Il est élu du personnel depuis 2000, aujourd’hui secrétaire du CE et délégué syndical. Au cours des nombreuses luttes auxquelles il a participé ou qu’il a menées dans le groupe, il n’a jamais eu besoin de lettres anonymes ni de menaces de mort, préférant les armes du combat syndical : l’interpellation de la direction au grand jour et l’action collective au côté de ses collègues et camarades.
Le SNJ-CGT, la CGT Spectacle et la Filpac-CGT exigent également que le parquet de Nanterre s’explique sur les raisons et l’intérêt d’une perquisition au petit matin chez le secrétaire général de la deuxième organisation syndicale de journalistes.
Montreuil, le 1er décembre 2018
Le 01/12/2018
Soutien du SGLCE
Soutien du SNJ Solidaires