Communiqué CGT du Média

2  -  Article mis à jour le 26 avril 2019

   

Le 27 novembre 2018, la direction du Média notifie au journaliste Julien Brygo la fin de sa période d’essai en CDI. C’est alors avec stupeur que Julien Brygo, ainsi qu’une partie des salariés apprennent cette décision sur laquelle la direction du Média n’est, depuis, pas revenue.

Afin d’en connaître les raisons, le SNJ-CGT, organisation dont est membre Julien Brygo, et la CGT UFICT, envoient un courrier au bureau de l’association Le Média, et à la direction du Média, posté le 4 décembre, et réceptionné avec accusé le 5 décembre. Depuis, nous constatons un emballement sur les réseaux sociaux. Une autre journaliste démissionne de la rédaction du Média, afin de protester contre la fin de la période d’essai de Julien Brygo et en soutien à celui-ci.

Nous ne pouvons que regretter cette situation, alors que la direction du Média est issue d’une mobilisation collective des salariés cet été, et que les choix décidés par la nouvelle direction suscitaient beaucoup d’engouement de la part de tous et devaient mener à la création d’une scop ou d’une scic. Ce mouvement social contre l’ancienne direction apportait beaucoup d’espoirs, et on ne peut pas parler du Média sans parler des luttes menées par ses salariés.

Il est temps d’arrêter les frais sur les réseaux sociaux, et nous demandons à ce que cessent les invectives et les calomnies.

Nous ne pouvons pas tolérer un certain nombre d’éléments diffamatoires qui circulent sur Internet. Nous rappelons que la violence managériale, sociale et symbolique menée à l’encontre d’un salarié n’est jamais tolérable. Nous n’acceptons pas de voir la réaction de colère, de détresse et de panique de Julien Brygo, suite au non-prolongement de sa période d’essai transformée en violence et agression. Il ne s’agit pas de justifier les mots échangés, mais de rappeler le contexte social.

Aucun enjeu, pas même le projet collectif que nous menons ensemble, ne mérite qu’on piétine une personne, avec l’objectif de le détruire socialement, psychologiquement et professionnellement. Les derniers événements donnent l’impression que Julien Brygo est devenu un bouc émissaire pour envoyer un signal aux salariés qui souhaitent s’organiser syndicalement. Cette méthode rappelle celle de l’ancienne direction contre lesquelles nous nous sommes battus avec l’actuelle direction.

Nous sommes choqués de voir dans les échanges publiés sur Internet, que le personnel non-journaliste soit désigné comme “le petit personnel”, ce qui témoigne un mépris de classe indigne des valeurs du Média et qui n’a jamais été le vocabulaire employé par les membres de l’équipe.

Pour l’instant, le climat en interne rappelle celui qui précédait le séminaire en juillet durant lequel les contradictions principales au sein du Média ont explosé. Il y a trop de souffrances au travail, de malaises psychologiques, de fatigue morale et physique. Plusieurs salariés font part de leur envie de partir.

L’ambiance est devenue trop pesante, c’est pourquoi en rétablissant certains faits et en entendant le point de vue d’autres salariés, ce communiqué vise à l’apaisement dans le collectif de travail en apportant des propositions.

Nous souhaitons qu’aient lieu des élections du personnel car il n’est pas normal que les salariés n’aient pas de représentants qui soient des interlocuteurs désignés auprès de la direction. Si cela avait été fait plus tôt, nous aurions certainement pu éviter ces conflits.

Nous ne pouvons pas prétendre prôner un autre traitement de l’information, relayer des changements radicaux dans la société et une vision démocratique et progressiste, si nous ne sommes pas capables de nous comporter correctement avec nos collègues, de traiter les collaborateurs avec respect, bienveillance et d’écouter les salariés au sein de l’entreprise.

La CGT Le Média Le 17/12/2018

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2 réactions

  1. Votre message dans cette intervention est le même que le nôtre depuis des mois, à nous, Socios.
    Tout comme vous, nous nous inscrivons dans cette logique de poser les choses, et sommes arrivés au même constat que celui que vous effectuez.
    Néanmoins, contrairement à vous, nous, Socios, n’avons pas perçu l’existence de cette nouvelle direction que vous évoquez, puisque ni les personnes, ni les méthodes n’ont changé.
    Quant-au mépris de classe auquel vous faites allusion, j’ai pu moi même l’observer et le ressentir lors d’un rapide passage à Montreuil en décembre dernier. J’ignore de quoi il tient, mais ce mal semble toujours à l’œuvre et pousse des clans à se former et à se confronter sans cesse.

    Nous, Socios, comme la CGT, sommes au cœur de la lutte, et apportons notre soutient à Julien et à vous tous.

    Frat.

    1. Merci pour votre message de soutien. Merci aussi pour Julien et les camarades du Média qui se syndiquent et tentent de faire respecter leurs droits de salariés. Dommage que dans un média de “gauche”, ce soit aussi difficile et aussi tendu…

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