« La France est déterminée à tout mettre en œuvre pour que le sujet de la protection des journalistes reste prioritaire sur l’agenda politique international. » Voilà ce qu’affirme Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, en réponse à une question écrite du sénateur communiste Pierre Laurent. Ce dernier lui a demandé, le 8 novembre, « quelles initiatives la France compte prendre » pour appuyer la demande de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) d’« adoption par les Nations unies d’une convention internationale en faveur de la protection des journalistes ». Il rappelle que « plus de 600 journalistes ont été tués » dans le monde « au cours des six dernières années ». Des centaines de journalistes sont emprisonnés et des journalistes sont quotidiennement attaqués, battus, détenus, harcelés et menacés », ajoute le sénateur.
« Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères examine les conditions qui seraient nécessaires pour mener à bien un projet de convention internationale en faveur de la protection des journalistes tel que celui porté par la FIJ », assure le ministre, qui rappelle une série d’initiatives. Dont celle qui a fait que « le 2 novembre a été déclaré « Journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes » en mémoire des deux journalistes français de RFI assassinés au Mali le 2 novembre 2013 ».
Nul doute qu’il faudra continuer à aiguillonner les autorités françaises pour que espérer que ces déclarations d’intention soient suivies d’effets…
Lire le texte de la question de Pierre Laurent et la réponse de Jean-Yves Le Drian.
Lire le communiqué de la FIJ sur les violences exercées contre les journalistes dans le monde en 2018.
Lire le communiqué du SNJ-CGT du 2 novembre sur « l’impunité des crimes commis contre les journalistes »