Communiqué de la CGT
La CGT soutient l’appel de la jeunesse à une mobilisation mondiale pour le climat et appelle les salarié-e-s, les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi et les jeunes à participer massivement aux mobilisations organisées le 15 mars prochain dans toute la France.
C’est le défi principal de notre temps: le réchauffement climatique et ses conséquences sur les pertes de biodiversité. Depuis l’adoption en 1992 des deux conventions mondiales des Nations Unies sur le Climat et sur la Biodiversité, les orientations nécessaires et les changements à opérer sont connus. Pourtant, de COP en COP, les rapports sont de plus en plus alarmants et, dans les faits, pas de changement de cap! Pas de changement de système!
De COP en COP, les rapports sont de plus en plus alarmants et, dans les faits, pas de changement de cap! Pas de changement de système!
La hausse des températures s’accélère. Si le réchauffement climatique n’est pas contenu en deçà de 1,5 °C, les conséquences seront irréversibles pour l’humanité et la biodiversité. Pour tenir cet objectif, les émissions de gaz à effet de serre doivent baisser de 45 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.
Pourtant, l’Union européenne vient de renoncer à ces objectifs et ne vise plus qu’une réduction à hauteur de 40 % pour 2030.
Pour réduire massivement l’empreinte carbone et les émissions de gaz à effet de serre, il faut changer de type de développement, rompre avec une logique où les intérêts privés priment sur l’intérêt commun.
Pour réduire massivement l’empreinte carbone et les émissions de gaz à effet de serre, il faut changer de type de développement, rompre avec une logique où les intérêts privés priment sur l’intérêt commun.
La transition écologique passe donc par des mesures en rupture avec les politiques actuelles:
- assurer un accès universel aux biens et services publics mondiaux, notamment l’eau;
- un développement et une amélioration des transports collectifs sur tout le territoire dans une approche multimodale et complémentaire des modes de transport, en respectant des critères sociaux et environnementaux ;
- développer une politique industrielle cohérente conjuguant les enjeux sociaux et environnementaux;
- engager la réindustrialisation locale en réhabilitant une politique industrielle capable de favoriser les circuits courts; contrôler et évaluer les aides publiques et demander leur restitution si leur efficacité n’est pas démontrée.
Le capital ne se préoccupe pas de l’avenir de l’Humanité. Pour notre syndicalisme, les questions environnementales et l’urgence climatique sont indissociables de nos combats pour le progrès et la justice sociale. Ce sont les deux faces d’une même médaille, pour un « développement humain durable ».
Changeons de système, pas le climat!
Montreuil, le 1er mars 2019.
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