Signez la pétition de soutien ici
Appel à soutien pour la défense du patrimoine de Sylvain Julienne, grand reporter-photographe
Les signataires de cette pétition, demandent expressément aux trois agences, Gamma, Sygma et Sipa Press, alias les AAA, de restituer tous les documents en leur possession, œuvres journalistiques des reporters photographe qui en font la demande, sans menaces ni conditions.
En effet, pour permettre aux photographes de récupérer leur propriété, les AAA leur imposent notamment de signer un document (en ma possession) certifiant qu’ils ont reçu la totalité de leurs photographies, cela, avant même qu’ils aient pu en apercevoir la moindre trace et qu’un inventaire précis des documents séquestrés ait été effectué.
Cette « FAUSSE » convention, présentée sous le joug du chantage, n’est qu’une nouvelle manœuvre des AAA pour dissimuler la quantité de photographies manquantes qui leur avaient été confiées pour la diffusion des reportages.
Cette situation inacceptable est aujourd’hui celle du photographe de guerre Sylvain Julienne.Pour Sylvain, toutes ses images ont une histoire, la sienne et la grande histoire…Parmi elles, figurent les grands conflits de la planète qu’il a couverts pour Sipa, Gamma ou Sygma : l’Irlande du Nord, la Birmanie, le Portugal, l’Iran, le Liban, l’Argentine, le Chili… Au Cambodge, lors de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, en avril 1975, il était l’un des prisonniers retenus dans l’ambassade de France. A peine un an auparavant, il était capturé et emprisonné par l’armée Turque, à Adana.
Sylvain Julienne s’est illustré dans bien d’autres grands reportages, sur d’autres fronts, cela pendant tellement d’années : sur les hospices de vieillards, les Français en vacances, l’Inde, la Libye, etc.
Aujourd’hui, s’il veut réunir son travail journalistique dans un livre, une exposition, il en est empêché ! Il est dépouillé de son patrimoine par des diffuseurs ayant exploité son engagement pendant des décennies.
Chaque artiste auteur est l’unique propriétaire de ses œuvres, qu’il soit peintre, écrivain, musicien, sculpteur, photographe ou autre, etc. Une spoliation peut en faire naître d’autres !
A travers Sylvain Julienne, ce sont tous les artistes auteurs qui sont visés.
Cette histoire semble banale, c’est pour ça qu’elle est grave.
Les agences AAA sont elles amnésiques ? Auraient-elles existé et prospéré sans le travail courageux de leurs reporters photographes ?
Aussi, nous leur demandons d’avoir l’honnêteté de restituer, en plus des négatifs et diapositives, les planches de contacts, les tirages photos, les duplicata couleur, ainsi que les scans, aux photographes qui le demandent et de renoncer à leurs arguments fallacieux. Puis de renoncer à une posture hostile envers leurs collaborateurs.
Car, ce sont les reporters photographes qui ont financé toutes ces productions !
Si la séquestration du patrimoine de Sylvain Julienne paraît juste aux AAA, ce sera à la justice de trancher, comme elle l’a déjà fait à maintes reprises pour d’autres reporters-photographes, leur donnant gain de cause, chaque fois.
Face aux AAA, il existe d’autres trois A.
« Artistes, Auteurs, Archives » !
Francis Apesteguy, reporter photographe