Dans l’éducation comme ailleurs, le travail ne doit plus tuer

0  -  Article mis à jour le 16 octobre 2019

Communiqué de presse

Le 21 septembre dernier, Christine Renon, directrice d’école à Pantin, a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Elle avait pris soin d’adresser un long courrier à ses collègues afin d’expliquer son geste désespéré. Dans ce long courrier, elle dénonce clairement  l’Institution sur ce qui épuise les personnels et les pousse trop souvent à commettre l’irréparable.

Le constat porté par cette enseignante est sans appel et reflète parfaitement le sentiment de très nombreux personnels, notamment : un métier et des missions largement vidés de leur sens, une accumulation excessive des tâches, des attentes-exigences administratives et hiérarchiques qui nient l’humain et le lien social.

Il n’est jamais anodin qu’un salarié mette fin à ses jours sur son lieu de travail. Cela indique clairement une souffrance au travail. Les réponses des autorités académiques de Seine-Saint-Denis ne sont pas à la hauteur. Quant au ministre de l’Education nationale, il est inaudible sur le sujet.

Ils doivent entendre les mots dignes et poignants de cette enseignante : «Je dois dire aussi que je n’ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter l’institution (…). L’idée est de ne pas faire de vague et de sacrifier les naufragés dans la tempête !»

La CGT s’associe à la peine de la famille de Christine Renon, à celle des enfants, des parents de l’école Méhul de Pantin.

Elle soutient le mouvement de grève unitaire des personnels qui exigent des réponses concrètes pour garantir leur santé, leur intégrité morale et physique.

Elle demande des mesures d’urgences et un changement profond de politique afin que tous les personnels de l’éducation retrouvent du sens à leur métier et n’aient pas peur de l’exercer.

Montreuil, le 2 octobre 2019

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