Nous appelons à un rassemblement devant le Tribunal de grande instance de Toulouse vendredi 15 novembre à 8h pour soutenir le journaliste Guillaume Bernard. Travaillant pour plusieurs médias – Rapports de force, EcomNews, Sans Transition Magazine – il a été arrêté le 12 octobre lors de la manifestation toulousaine des Gilets jaunes. Alors qu’il effectuait son travail, il y a été interpellé pour « jets de projectile » et « rébellion », et placé en garde à vue aux côtés de 25 manifestants. Guillaume Bernard est ressorti de garde à vue 27 heures plus tard et il est convoqué en justice ce 15 novembre, pour répondre finalement du seul fait de « rébellion », purement imaginaire.
Au commissariat, les policiers ont expliqué à Guillaume Bernard avoir recherché un homme… dont le signalement ne lui correspondait absolument pas. Guillaume Bernard, qui a couvert de nombreuses manifestations à Toulouse, a pourtant été gardé à vue alors qu’il avait communiqué sa fonction de journaliste. Alors qu’il sortait de garde-à-vue le commissaire lui a d’ailleurs fortement déconseillé de revenir en manifestation, « journaliste ou non ». En d’autres termes, lorsqu’un journaliste fait son travail – se rendre sur le terrain, interroger, constater, prendre des notes, filmer – il s’agit de l’intimider, avec garde à vue et tribunal de grande instance à la clé.
Guillaume Bernard rejoint la trop longue liste des journalistes entravés dans l’exercice de leur métier, interpellés, injuriés, blessés, placés en garde à vue ou poursuivis. Nous demandons sa relaxe pure et simple. Une condamnation ne saurait être, en l’espèce, que l’octroi d’un permis d’empêcher les journalistes de faire leur métier.
Signataires :
Fondation Copernic 31, Club de la Presse Occitanie, SNJ, SNJ-CGT, Ecomnews, Rapports de Force, Sans-Transition Magazine, Université Populaire de Toulouse, Jeunesses Syndicalistes Toulouse.