Radio France : il n’est de pire sourd…

1  -  Article mis à jour le 2 décembre 2019

Entretien avec Lionel Thompson

(SNJ-CGT Radio France)

Tract de la CGT Radio France

Depuis le printemps dernier, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, avance sans vouloir entendre ce que lui disent les salariés et leurs représentants élus. Ses récentes annonces, pour détailler un peu plus son plan, en ont encore fait la démonstration. Depuis le printemps dernier nous en sommes toujours au même point : un plan d’économies de 60 millions d’euros, injustifié, injustifiable, qui se traduirait, s’il était appliqué, par 299 suppressions de postes, une dégradation inacceptable de la qualité du service rendu au public et des conditions de travail des salariés.

L’information n’est pas épargnée avec les suppressions programmées des infos sur Fip, du pôle d’infos route et circulation, des bureaux régionaux de Toulouse et Marseille.
Les services de documentation, déjà durement touchés par les précédentes suppressions d’emplois, connaîtraient une nouvelle saignée de près d’un tiers de leur effectif !
Idem pour le Chœur de Radio France, seul Chœur symphonique professionnel de France, pour qui ce plan serait également un véritable massacre avec la suppression là aussi d’un tiers de l’effectif. Eh bien, chantez maintenant !

Alors qu’un tiers des programmes dédiés aux productions élaborées ont déjà disparu de l’antenne de France Culture ces dix dernières années, ce plan leur porterait le coup de grâce avec la suppression de 16 postes de réalisateurs et 25 postes de techniciens.

Et tout ça pour quoi ? Pour investir 20 millions d’euros dans le numérique ? Si ces investissements sont nécessaires – ce qui reste à démontrer – c’est à l’Etat de les financer, au lieu de nous imposer coupe sur coupe. Le développement du numérique ne peut se faire au prix de la destruction de notre cœur de métier. C’est la radio qui demeure notre raison d’être et réunit chaque jour des millions d’auditeurs.

Quant à la « progression mécanique des charges » servant à justifier la nécessité des économies, elle est grossièrement surévaluée par la direction et n’est qu’un prétexte.
Sans parler du gouvernement, qui veut nous ponctionner 50 millions d’euros d’ici 2022. Pourquoi ? “On fait des économies partout ailleurs, il faut bien en faire chez vous”, a répondu en substance Edouard Philippe, interrogé sur France Inter (21 nov. 8h20). Quelle belle logique économique ! Pour les services publics, toujours moins, pour les copains du privé, open bar…

Confrontés à de telles logiques et face à une direction qui ne veut rien entendre, nous devons réagir fortement, le plus largement possible, pour imposer d’autres choix.
TOUS EN GRÈVE À PARTIR DU 25 NOVEMBRE 2019 !

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Soutien de la CGT Spectacle à la grève de Radio France

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1 réaction

  1. Voilà ce que j’ai écrit à radio France:
    “Quand des collègues font grève, je ne comprend pas que certains leurs casse la grève.
    Vue les raisons de cette grève, je trouve cette grève plus que justifié, moi qui écoute France Culture, France inter, France info tous les jours. Mais je me pose aussi la question de l’indépendance de certains journalistes, Même si je vous défendrais, parce que je défend votre service publique. Dans l’espoir de vous entendre bientôt après que ce gouvernement et votre direction à ses ordres aient reculée. Comment admettre que des radio qui ont une telle audience, soit traité comme cela. Avec une telle réussite, vous deviez embaucher, comme l’a dit Léa Salamé, la semaine dernière au premier Sinistre, ce qui est logique. Vous avez tout mon soutient.” Je rajouterais que je suis fier de ma radio quand ses salariés se défendent.

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