Enquête du SNJ-CGT
La crise du Covid-19 a mis au jour et même amplifié les comportements sauvages et indécents de certains employeurs, dont des patrons de sociétés privées de production audiovisuelle, qui fabriquent des émissions ou magazines clé en main pour les chaînes publiques ou privées. Ces « boîtes de prod », comme on les appelle, emploient de nombreux journalistes non permanents, sous contrat de pige, contrat à durée déterminée ou… sous aucun contrat légal.
« Boîtes de prod » indélicates
Des journalistes nous ont contactés pour nous raconter comment ils avaient été licenciés du jour au lendemain, au sens propre, sans préavis et par un mail comminatoire. Des journalistes à qui on explique qu’à cause du la pandémie, les commandes des chaînes ont été annulées. Alors que ces mêmes patrons confient le travail en question à des journalistes pigistes, dont ils se sépareront très certainement aussi, sans plus de scrupules.
Certains employeurs osent même dire que leur entreprise n’est pas éligible au dispositif du chômage partiel, ce qui est faux. En cette période de crise, le chômage partiel est pourtant un outil temporaire pour éviter de précipiter des journalistes en situation précaire dans le dénuement, voire la pauvreté, quand – et seulement quand – leur employeur rencontre des difficultés économiques.
Par ailleurs, ces employeurs n’hésitent pas, depuis des années, à faire des économies en embauchant certain.e.s d’entre eux.elles avec des contrats non légaux. Par exemple en CDDU (CDD d’usage), comme intermittent.es, et non en CDD comme journalistes, ce qui permettrait à ces derniers de bénéficier de la prime de précarité et de la convention collective des journalistes, avec le 13e mois, la prime d’ancienneté…
Recenser les mauvaises pratiques
Pour mieux combattre ces patrons indélicats, le SNJ-CGT a rédigé un questionnaire destiné à tous les journalistes non permanents de l’audiovisuel, pour mieux cerner l’ampleur des dégâts et les besoins d’aide. Nous pourrons nous appuyer sur les réponses à ce questionnaire pour exiger des employeurs de l’audiovisuel des comportements dignes de professionnels censés « informer, cultiver et divertir » !
Pour répondre à l’enquête du SNJ-CGT : cliquer ici.