Scandaleuse agression de la police contre un photographe syrien de l’AFP à la Bastille

0  -  Article mis à jour le 2 décembre 2020
Communiqué du SNJ-CGT de l’AFP
Photo Jean Tortrat

Notre confrère photographe syrien Ameer al Halbi a été sauvagement matraqué par la police et a dû être hospitalisé pour blessures, alors qu’il couvrait samedi la Marche des Libertés à Paris, mais pas pour le compte de l’AFP.

Le SNJ-CGT exprime sa totale solidarité envers Ameer victime Place de Bastille d’une violente charge de la police de Darmanin, ce ministre qui veut interdire aux journalistes de diffuser vidéos et photos des forces de l’ordre… Notre syndicat s’était fortement mobilisé pour lui permettre, tout comme à plusieurs de ses compatriotes également collaborateurs de l’AFP rapatriés de Syrie, d’exercer son métier en France dans de meilleures conditions.

Une honte pour ceux qui, comme le préfet Lallement, ont donné de tels ordres visant à user de la violence à l’encontre d’un journaliste qui était pourtant clairement identifié lors de la manifestation.

Une honte pour ceux qui, comme le préfet Lallement, ont donné de tels ordres visant à user de la violence à l’encontre d’un journaliste qui était pourtant clairement identifié lors de la manifestation.

Comble de l’ironie : notre confrère a couvert pour l’AFP au péril de sa vie la tragique situation en Syrie et aujourd’hui il se retrouve victime à Paris des policiers chargés en théorie de protéger la manifestation.

La coupe est pleine M. Darmanin, cette nouvelle action violente à la Bastille vient s’ajouter à une liste déjà longue des dérives policières.

La coupe est pleine M. Darmanin, cette nouvelle action violente à la Bastille vient s’ajouter à une liste déjà longue des dérives policières : de l’interpellation et du matraquage de journalistes devant l’Assemblée nationale lors de la première manifestation contre la PPL, à la scandaleuse répression contre le camp des migrants Place de la République jusqu’à l’agression d’un producteur de musique par quatre policiers, sans oublier les nombreuses violences policières, documentées, pour tenter de faire taire le mouvement social des « gilets jaunes ».

Il ne suffit plus de se déclarer « choqué » et de « condamner les violences ».

Il ne suffit plus de se déclarer « choqué » et de « condamner les violences ».

Pour notre part, nous exigeons non seulement des excuses des forces de police mais aussi du ministre Darmanin qui s’était jusqu’à présent contenté de fustiger les auteurs d’agressions de policiers, tout comme en guise de signe d’apaisement le départ du préfet Lallement, au CV « répression » déjà bien rempli.

Le 29 novembre 2020.

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