Communiqué des salariés de « Psychologies »
Le 29 mars, un projet de plan de licenciements a été présenté aux instances représentatives du personnel de Psychologies. Ce projet toucherait un service entier de la rédaction écrite : maquette et iconographie, soit sept personnes âgées de plus de cinquante ans dont quatre parents isolés.
La maquette, autrement dit la mise en page et l’iconographie de notre magazine, devrait être externalisée, ce qui représente un risque sérieux d’atteinte à l’intégrité et à l’identité du titre.
La maquette, autrement dit la mise en page et l’iconographie de notre magazine, devrait être externalisée, ce qui représente un risque sérieux d’atteinte à l’intégrité et à l’identité du titre : on ne fait pas un magazine comme on fabrique n’importe quel objet de consommation courante.
Certes, le contexte économique de la presse est particulièrement difficile actuellement, mais cela ne saurait justifier une réponse purement comptable. Pour vivre, notre journal a besoin de tous ses talents qui ont permis à ce titre tellement original d’exister.
Pour la deuxième fois en l’espace de trois ans, le magazine serait amputé de ses forces vives. À ces deux plans de licenciements s’ajoutent aussi les nombreux départs non remplacés qui sont intervenus ces dernières années.
Pour la deuxième fois en l’espace de trois ans, le magazine serait amputé de ses forces vives. À ces deux plans de licenciements s’ajoutent aussi les nombreux départs non remplacés qui sont intervenus ces dernières années.
Soulignons que le nombre de publications sous la bannière de Psychologies est passé en quatre ans de onze parutions par an à vingt-deux aujourd’hui (numéros, hors-séries, sans parler du dernier-né, Holi).
Ce plan de licenciement menace également l’équipe digitale, où trois postes en CDD pourraient disparaître.
Comment demain pourrons-nous absorber la charge de travail avec un effectif si réduit ? Comment pourrons-nous mener à bien les nombreux projets nécessaires à l’avenir de Psychologies ?
Comment demain pourrons-nous absorber la charge de travail avec un effectif si réduit ? Comment pourrons-nous mener à bien les nombreux projets nécessaires à l’avenir de Psychologies ?
Rien n’assure ni ne prouve à ce jour que ce projet de licenciements et d’externalisation garantisse l’avenir du titre et des emplois, bien au contraire. Cela s’inscrit en totale contradiction avec les valeurs portées depuis des années par Psychologies dans ses pages, auxquelles nous sommes profondément attachés et dans lesquelles nos lecteurs se sont reconnus : bienveillance au travail, savoir-vivre-ensemble et épanouissement de chacun…
La tristesse et la colère sont grandes à l’idée de voir partir nos confrères qui ont tant contribué au succès de ce beau titre.
Nous, salariés de Psychologies, sommes sous le choc. La tristesse et la colère sont grandes à l’idée de voir partir nos confrères qui ont tant contribué au succès de ce beau titre.
Partout les mêmes méthodes. L’externalisation, l’ubérisation de nos professions, des rédactions vidées de leurs cartes de presse, vont conduire à la standardisation de nos journaux, de nos métiers et finiront à ce train par les faire disparaître.
Il est encore temps d’éviter la catastrophe et nous demandons à la direction de suspendre son plan de réorganisation.
Le 19 avril 2021.
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