Communiqué CGT, CGT-Ferc, Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs, Urgences afghanes
Oui, cela nous concerne. Dans ce monde connecté, l’Afghanistan, c’est le lycée d’à côté. C’est aux filles du monde entier que les Talibans font insulte et violence, en excluant les filles afghanes du collège, du lycée, de l’université, du monde professionnel. Les images de jeunes filles refoulées des établissements scolaires le 24 mars dernier, alors que les jeunes hommes y vont, sont une provocation contre nous toutes.
Nous ne reviendrons pas en arrière. Les filles vont au lycée et à l’université dans les pays à majorité musulmane et dans les pays d’immigration musulmane : les Talibans ne peuvent s’abriter derrière aucune religion ou culture spécifique.
Nous ne reviendrons pas en arrière. Les filles vont au lycée et à l’université dans les pays à majorité musulmane et dans les pays d’immigration musulmane : les Talibans ne peuvent s’abriter derrière aucune religion ou culture spécifique.
Exactement comme les suprémacistes blancs, les Talibans incarnent seulement la barbarie absolue et destructrice. Celle de la haine et de la peur des femmes qui finit par dévorer des sociétés entières si on ne l’arrête pas.
Les femmes afghans résistent en Afghanistan même. Les arrestations, les menaces, la situation matérielle terrible créée par l’interdiction de travailler, n’ont pas fait taire les manifestantes, de nouveau dans les rues de Kaboul ces derniers jours.
Les femmes afghans résistent en Afghanistan même. Les arrestations, les menaces, la situation matérielle terrible créée par l’interdiction de travailler, n’ont pas fait taire les manifestantes, de nouveau dans les rues de Kaboul ces derniers jours. Et ce malgré l’étau qui se resserre et le message adressé par l’interdiction de voyager seule faite aux femmes. Une manière de signifier aux résistantes qu’elles ne pourront plus sortir d’Afghanistan.
En Occident et notamment en France, la résistance afghane en exil s’organise. À visage découvert, les féministes afghanes ont défilé dans les rues le 8 mars et un premier meeting regroupant des activistes de toutes tendances a eu lieu à Paris le 12 mars, à la Bourse du Travail.
En Occident et notamment en France, la résistance afghane en exil s’organise. Nous allons faire comprendre aux Talibans que nous ne sommes plus en 2001. Qu’ils ne sont pas plus maîtres des femmes, pas plus que n’importe quel masculiniste de cette planète.
Nous allons faire comprendre aux Talibans que nous ne sommes plus en 2001. Qu’ils ne sont pas plus maîtres des femmes, pas plus que n’importe quel masculiniste de cette planète. Le silence est leur meilleur allié, ils pensent que la guerre en Ukraine et le destin tragique de millions de personnes assiégées par un autre régime autocratique peut leur permettre d’invisibiliser leurs propres crimes.
Nous allons leur démontrer le contraire. Nous nous associons à l’hashtag lancé par les résistantes et résistants afghans. Nous appelons chacun·e et notamment tous les acteur·trices de l’éducation, les syndicalistes, les étudiant·es les lycéen·nes, les parents d »élèves et les activistes des droits humains à donner de la visibilité au combat qui se mène en Afghanistan.
Prenez-vous en photo dans votre amphi, devant vos universités, vos lycées, l’école de vos enfants pour adresser cet unique message aux Talibans et à la communauté internationale : #LetAfghanGirlsGoToSchool.
Le 6 avril 2022.
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