Algérie : inquiétudes après la fermeture définitive du journal « Liberté »

0  -  Article mis à jour le 9 avril 2022

Communiqué de la FIJ

Le conseil d’administration du quotidien algérien indépendant Liberté a dissout la société éditrice, mercredi 6 avril, « pour des raisons financières ». La Fédération internationale des journalistes (FIJ) s’inquiète des restrictions portées à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en Algérie.

Fondé en 1992 par Issad Rebrab, propriétaire du premier conglomérat privé en Algérie, Cevital, le quotidien Liberté  a été fermé le 6 avril. Selon les médias algériens, les salariés de Liberté ont rejeté les raisons financières invoquées par le propriétaire et ont qualifié la décision d' »inattendue » et d' »injustifiée ».

« Nous n’avons pas été informés de cette décision totalement injustifiée », a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE, Ali Boukhlef, l’un des journalistes algériens influents de Liberté.

« Nous n’avons pas été informés de cette décision totalement injustifiée », a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE, Ali Boukhlef, l’un des journalistes algériens influents de Liberté.

Dimanche 3 avril, des intellectuels, chercheurs, universitaires et artistes algériens, dont l’écrivain Yasmina Khadra, ont lancé un appel pour convaincre le propriétaire de revenir sur sa décision, soulignant que le journal « appartient aussi à ses lecteurs dans leur diversité ». 

Par ailleurs, l’Union européenne s’est déclarée préoccupée par les restrictions à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en Algérie, notamment après la fermeture du quotidien Liberté.

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « Ces dernières années, la FIJ a attiré à plusieurs reprises l’attention de la communauté internationale sur la dérive sécuritaire et les restrictions imposées par le régime algérien aux journalistes et aux militants des droits de l’Homme. La fermeture de Liberté est un grave coup porté au pluralisme des médias algériens. Il est essentiel que le public ait le droit de savoir et nous demandons au propriétaire de reconsidérer sa décision« .

Bruxelles, 8 avril 2022.

Consulter le site de la FIJ

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