Communiqué de la CGT de France Télévisions
Photo Thomas Koller
Les élus du CSE Central (de France Télévisions) ont été pris par surprise ; au détour d’un PowerPoint sur la régionalisation, Delphine Ernotte annonce la fin des deux éditions nationales de France 3 : le 12/13 et le 19/20.
Pris en traître !
Alors que la direction de l’info avait annoncé la refonte des éditions, avec des duplex à la pelle, entrecoupés de reprises de reportages de régions, finalement, c’est la liquidation à la hussarde. Soir 3, 12/13, 19/20, Delphine Ernotte déconstruit, méthodiquement, le patrimoine de France 3.
Asphyxiés par le manque de moyens et la priorité donnée au 13 heures et au 20 heures, le 12/13 et le 19/20 se sont vus, petit à petit, privés de reportages, interdits de couvrir l’étranger, condamnés à recycler les images de France 2… Une mort lente, avec un destin écrit d’avance.
Asphyxiés par le manque de moyens et la priorité donnée au 13 heures et au 20 heures, le 12/13 et le 19/20 se sont vus, petit à petit, privés de reportages, interdits de couvrir l’étranger, condamnés à recycler les images de France 2… Une mort lente, avec un destin écrit d’avance.
Toute la chaîne de fabrication sera impactée, reporteurs, monteurs, ingénieurs du son, plateaux, régies. Ce sont des dizaines de journalistes, techniciens, assistants qui se voient plongés dans l’incertitude, de manière brutale. D’ores et déjà, ils sont incités à aller voir la RH pour parler de leur avenir… ailleurs !
Toute la chaîne de fabrication sera impactée, reporteurs, monteurs, ingénieurs du son, plateaux, régies. Ce sont des dizaines de journalistes, techniciens, assistants qui se voient plongés dans l’incertitude, de manière brutale. D’ores et déjà, ils sont incités à aller voir la RH pour parler de leur avenir… ailleurs !
C’est surtout un drame pour la pluralité de l’info sur le service public. Pour s’informer sur une chaîne nationale, les citoyens-téléspectateurs n’auront plus que la « voix de la France », le 20 heures de France 2, relais de la Macronie, aligné sur le quai d’Orsay et Matignon, le néo-libéralisme et l’air du temps.
L’information en région sera-t-elle gagnante ?
On peut en douter ; la diffusion par les régions de sujets fabriqués par les “deskeurs” de franceinfo ne suffira pas à faire des JT dignes de ce nom. Y aura-t-il des équipes pour couvrir l’actualité à l’étranger ? Les rédactions régionales vont-elles recruter, pour faire face au doublement du temps d’antenne ?
Ce n’est pas un projet éditorial ambitieux pour l’info régionale qui est proposé, mais une restructuration, pour tailler encore dans les effectifs et réduire les coûts. Mais il faudra compter avec les accords en vigueur que nous ferons respecter.
Ce n’est pas un projet éditorial ambitieux pour l’info régionale qui est proposé, mais une restructuration, pour tailler encore dans les effectifs et réduire les coûts. Faisant d’une pierre deux coups, le directeur de l’info tente de faire voler en éclats l’accord collectif, en imposant le modèle France Info, qui fabrique des sujets à la chaîne, sans monteurs, sans mixeurs, sans équipes de tournage. Mais il faudra compter avec les accords en vigueur que nous ferons respecter.
Anticipant la suppression de la redevance et un budget raboté, Delphine Ernotte se met en ordre de marche pour soumettre les rédactions à la feuille de route dictée par le président de la République, « quoi qu’il en coûte » à la démocratie, au pluralisme.
Paris, le 6 juillet 2022.
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