Reworld Media Magazines : NAO 2023, compte-rendu de la réunion du 6 décembre

0  -  Article mis à jour le 23 décembre 2022

Tract CFDT, CFE-CGT, CGT, SNJ de Reworld Media Magazines 

La négociation sur les salaires 2023 s’est ouverte dans un contexte marqué d’abord par une hausse des prix inédite depuis 40 ans, aux effets insupportables pour les salariés. Ensuite, par la poursuite de la baisse des effectifs de l’UES (au moins 10 % depuis le début 2022 pour les CDI), qui alourdit sans cesse notre charge de travail. Et par un épuisement des équipes, qui attendent un signe de considération tangible de leurs employeurs et actionnaires. Enfin, par une très forte rentabilité du groupe Reworld Media en 2022 (17,1 millions d’euros de résultat net pour le premier semestre), dans laquelle RMM (Reworld Media Magazines) et ERAS (Editions Reworld Axel Springer) tiennent une place prépondérante.

LES PROPOSITIONS DE LA DIRECTION : UNE GIFLE AUX SALARIÉS

Pourtant, tout en reconnaissant que, selon la Banque de France, l’inflation restera très vive jusqu’en 2024, le DRH Groupe, Frédéric Bardet, a infligé une douche froide aux délégations syndicales :

  • Aucune augmentation collective
  • Enveloppe de 0,8 % de la masse salariale 2022 consacrée à des augmentations ou des primes individuelles et une autre enveloppe de 0,1 % pour la correction des inégalités salariales femmes/hommes (si vous avez des problèmes particuliers à signaler, en particulier concernant l’égalité professionnelle, merci de contacter sans tarder les représentants du personnel).
  • Reconduction de la gratuité du parking pour 2023.
  • Passage à 1 jour de télétravail par semaine, mais sans lever la plupart des restrictions imposées depuis juin. Ce qui veut dire par exemple qu’on ne pourrait pas télétravailler la semaine où l’on a posé une RTT. Bref, 1 jour de télétravail par semaine… certaines semaines.

LES REVENDICATIONS DE L’INTERSYNDICALE


Les délégations syndicales ont insisté sur les conséquences concrètes pour les salariés de la flambée des prix et ont demandé :

  • 
une revalorisation générale des salaires à la hauteur de l’inflation relevée par l’INSEE sur les 12 derniers mois (+ 6,2 %) pour toutes les catégories de salariés (permanents, CDD et pigistes). Rien d’impossible dans une entreprise qui réalise de telles marges.

Les délégations attendent une vraie négociation et ont proposé d’autres pistes pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés. Notamment :

  • Prime de rattrapage générale (par exemple sous la forme d’une prime pour le partage de la valeur, très avantageuse pour l’employeur jusqu’à 3.000 €). 

  • Prise en charge accrue par l’employeur des frais de transport, y compris pour les cyclistes. 

  • Accroissement de la subvention RIE (ou revalorisation sur les tickets restaurant). 

  • Augmentation de la part employeur pour la garantie santé de base. 
La négociation reprend vendredi matin. 
Nous espérons que la direction de l’entreprise comprendra l’urgence de la situation subie par les salariés. 


ACCORD SALARIAL 2023 SIGNÉ AU FIGARO

  • Revalorisation des salaires bruts annuels (hors primes d’ancienneté ou éléments liés à une sujétion particulière) : + 3 % au-dessous de
 40.000€ ; + 2 % entre 40.000 et 50.000 € ; + 1 % entre 50.000 et 60.000 €.
  • Prime de partage de la valeur : 1.200€ au-dessous de 40.000 € annuels ; 1.100 € entre 40.000 et 50.000 € ; 600 € entre 50.000 et 80.000 €.
  • Barème minimal pige porté à 80 € le feuillet.
  • Revalorisation des tickets restaurant et prise en charge par l’employeur des frais de transport mobilités durables dans la limite de 800 €/an.

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