“L’Humanité” : NAO 2022, la CGT a signé, en responsabilité

0  -  Article mis à jour le 23 mai 2023

Communiqué de la CGT de “l’Humanité”

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour l’année 2022 viennent de s’achever à l’Humanité, après plusieurs mois de discussions entre les organisations syndicales et la direction. Nous avons accepté de signer l’accord, malgré plusieurs réserves.

Dans un contexte où l’inflation généralisée (5,2 % annuels en 2022) pèse lourdement, la question des salaires a été – avec celles des effectifs, des conditions de travail, de la réorganisation de la Société nouvelle du journal l’Humanité (SNJH) et des évolutions de carrière – au centre de ces négociations.

Pour les journalistes, qui sont nombreux à faire partie des plus bas salaires de la maison, cette augmentation générale des prix n’a pas été compensée par une revalorisation négociée à l’échelle de la branche. Ce fut cependant le cas pour les cadres et les employés, dont les négociations conventionnelles ont abouti à une augmentation de 2 % du point d’indice.

L’ensemble des syndicats CGT de l’entreprise ont donc défendu une augmentation générale des salaires, sur le principe de la dégressivité en fonction du niveau de rémunération. La direction, faisant valoir la situation économique et financière de la SNJH, a rejeté cette proposition. 

L’ensemble des syndicats CGT de l’entreprise ont donc défendu une augmentation générale des salaires, sur le principe de la dégressivité en fonction du niveau de rémunération.

La direction, faisant valoir la situation économique et financière de la SNJH, a rejeté cette proposition.

Avec un déficit de 1,2 million d’euros en 2022 et un exercice 2023 qui ne s’annonce guère meilleur, s’engager sur une augmentation générale – et significative – des salaires aurait menacé la réussite du plan de continuation de l’entreprise a-t-elle, entre autres, avancé. Pour autant, et dans l’objectif de compenser en partie l’inflation, la direction a mis sur la table la proposition du versement d’une prime exceptionnelle à tous les salarié-es du journal. Mais pas seulement. La négociation a permis de gagner l’augmentation de la part employeur sur le plateau repas, désormais portée à 6,21 euros. Autre avancée, l’ouverture de négociations pour une nouvelle grille salariale pour les cadres et les employés a été actée, comme le réclament depuis plusieurs années les syndicats de ces deux collèges.

La CGT réaffirme son opposition franche au versement de primes défiscalisées et non cotisées. Néanmoins, plusieurs collègues nous ont alertés sur le poids de l’inflation et les difficultés auxquels ils font face. Cela nous oblige à agir en responsabilité.

La CGT réaffirme son opposition franche au versement de primes défiscalisées et non cotisées. Cette proposition intervient, en outre, alors que le mouvement social massif contre la réforme des retraites que nous soutenons et portons dans nos pages, exprime depuis des semaines l’attachement populaire à notre système social dont la cotisation est le socle essentiel.

Néanmoins, plusieurs collègues nous ont alertés sur le poids de l’inflation et les difficultés auxquels ils font face. Cela nous oblige à agir en responsabilité. C’est dans cet esprit que la CGT a apposé sa signature à cet accord, octroyant à chacun et chacune d’entre nous, cette prime exceptionnelle. Elle doit être versée à la fin du mois de mai.

Saint-Denis, Le 23 mai 2023.

Réagir

Réagir

Votre mail ne sera pas publié.

Top