Appel commun Reporters solidaires, FIJ, SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes
Depuis le 7 octobre, au moins 64 journalistes, travailleuses et travailleurs des médias palestiniens ont été tués par l’armée israélienne*.
“Il y a aussi en Palestine une guerre contre le journalisme car Israël ne souhaite pas que le monde puisse avoir connaissance des exactions menées par son armée.”
Nasser Abou Baker, président du Syndicat des journalistes palestiniens (PJS).
“Il y a aussi en Palestine une guerre contre le journalisme car Israël ne souhaite pas que le monde puisse avoir connaissance des exactions menées par son armée.” Nasser Abou Baker, président du Syndicat des journalistes palestiniens (PJS), dénonçait à Paris le 7 décembre dernier plusieurs attaques israéliennes délibérées contre des consœurs et confrères à Gaza, et des bureaux ainsi que des domiciles de journalistes directement visés. Alors même qu’il est quasiment impossible pour un·e journaliste étranger·ère d’entrer à Gaza, les journalistes palestinien·nes sont les yeux et les oreilles du monde, au péril de leur vie.
Comme le constate la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui, depuis 1990, décompte les journalistes mort·es dans le cadre de l’exercice de leurs missions, la guerre à Gaza a déjà fait beaucoup plus de morts parmi les professionnel·les des médias que n’importe quel autre conflit.
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) début décembre, au moins 50 y avaient perdu la vie, tué·es par les bombardements israéliens, sur le terrain, ou dans leur maison. Quatre journalistes israélien·nes ont aussi été tué·es dans les attaques menées par des groupes armés palestiniens le 7 octobre, ainsi que trois journalistes libanais·es, tué·es par les forces israéliennes à la frontière du Liban avec Israël.
Il est plus qu’urgent d’assurer une protection effective pour tous les journalistes dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie et à la frontière avec le Liban, ainsi que leur liberté de circulation. Il en va du droit à l’information au Proche-Orient, mais aussi en France et dans toute l’Europe.
Il est plus qu’urgent d’assurer une protection effective pour tous les journalistes dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie et à la frontière avec le Liban, ainsi que leur liberté de circulation. Il en va du droit à l’information au Proche-Orient, mais aussi en France et dans toute l’Europe.
Organisations syndicales, collectifs et associations professionnelles, nous nous sommes mobilisé·es ces dernières semaines, à travers des tribunes, des lettres, une pétition, une soirée de soutien au Syndicat des journalistes palestiniens et des présences en manifestation.
Aujourd’hui, nous vous invitons à défiler ensemble à Paris, en cortège unitaire, lors de la manifestation pour un cessez-le-feu immédiat, afin d’exprimer, en tant que journalistes, notre solidarité avec les professionnel·les des médias en danger de mort à Gaza.
RDV place de la République à Paris dimanche 17 décembre à 14 h pour réclamer un cessez-le-feu immédiat.
RDV
du cortège journalistes devant GoSport, à République, à 13h30.
* Selon le décompte de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) au 14 décembre 2023. Ils sont 75 selon le Syndicat des journalistes palestiniens, et 86 selon le Government Media Office.
Télécharger l’appel en PDF