No pasaRN
: face à l’extrême droite, ni concessions, ni compromissions

0  -  Article mis à jour le 13 juin 2024

Communiqué du SNJ-CGT de Radio France

Face à une situation de crise politique et de chaos provoqués par le score de l’extrême droite aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée Nationale voulue par Emmanuel Macron, nos radios de service public doivent plus que jamais remplir leur rôle d’information libre et pluraliste et ne pas céder aux dérives ambiantes. Nous constatons que certains ne résistent malheureusement pas à la lepénisation grandissante des esprits et s’interrogent ouvertement sur l’opportunité de continuer à qualifier le RN de parti d’extrême droite.

Le RN est bien un parti d’extrême-droite: appelons un chat, un chat!

Nous constatons que certains ne résistent malheureusement pas à la lepénisation grandissante des esprits et s’interrogent ouvertement sur l’opportunité de continuer à qualifier le RN de parti d’extrême droite. Le RN est bien un parti d’extrême-droite: appelons un chat, un chat!

Sur ce point, le Conseil d’État a déjà tranché et il est formel: le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen, fondé au début des années 70 par d’anciens Waffen-SS et collabos, s’inspire et se nourrit d’une idéologie d’extrême droite. Préférence nationale, xénophobie, islamophobie, populisme démagogique, thématique obsessionnelle de l’immigration, ou nostalgie du passé colonial sont autant de marqueurs d’appartenance à la mouvance extrémiste de droite. Même si les termes choisis sont aujourd’hui moins outranciers, les tentatives de normalisation, de banalisation, de « dédiabolisation » du RN et de ses alliés ne dupent personne. La plus haute juridiction administrative l’a réaffirmé en mars dernier: oui, le RN est un parti d’extrême droite. Dire le contraire est un parti-pris mensonger.

Qu’aujourd’hui, des journalistes de Radio France s’interrogent tout haut, au sein de nos rédactions, sur la possibilité de changer de vocable, doit nous alerter.

Qu’aujourd’hui, des journalistes de Radio France s’interrogent tout haut, au sein de nos rédactions, sur la possibilité de changer de vocable, doit nous alerter.

Dans cette période très troublée, le SNJ-CGT se tiendra aux côtés des journalistes de Radio France qui s’interrogent légitimement sur les gages que certains tenteraient de donner à telle ou telle famille politique. Nous serons vigilants et n’accepterons aucune édulcoration, aucune concession, même face au premier parti politique de France, quel qu’il soit. Le SNJ-CGT luttera également contre toutes les formes de pressions, insidieuses ou affichées, que ce parti d’extrême droite peut exercer sur les rédactions locales de Radio France dans leur travail quotidien. Le service public s’honore en gardant son indépendance, en particulier face aux intimidations de l’extrême droite.

Paris, le 13 juin 2024.

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