Communiqué SNJ-CGT, Filpac-CGT, SNJ et CFDT de « L’Union-L’Ardennais »
C’était le samedi 27 février 2021, et personne à L’Union-L’Ardennais n’a oublié ce jour: notre confrère, collègue et ami Christian Lantenois était lâchement agressé alors qu’il effectuait son travail de photojournaliste au quartier Croix Rouge de Reims.
Ce jeudi 3 octobre 2024, la cour d’assises a rendu son verdict et condamné ses agresseurs.
Toute l’entreprise, nous étions avec lui durant ces derniers jours difficiles. Christian et sa famille le savent et la mobilisation spontanée d’un bon nombre de nos consœurs et confrères à leur côté le premier jour de l’audience leur est allée, c’est sûr, droit au coeur.
Au delà du verdict, il nous faut rappeler et rappeler à toutes et tous que l’information n’est pas un «produit consommable» comme un autre qui varierait au gré des pressions, des modes, des audiences et des supports. Notre métier de journalistes, garant d’une information vérifiée et indépendante, traitée déontologiquement, doit se voir accorder les moyens nécessaires pour remplir son rôle. De notre côté, nous nous battrons sans relâche, afin de pouvoir l’exercer pleinement, sans risques et sans contraintes, que ce soit à Reims, en France, en Europe et partout dans le monde. C’est bien la moindre des choses que nous devons à Christian.
Une première prise de contact…
C’était une demande de l’intersyndicale depuis l’annonce de sa nomination, le 1er juillet, à la présidence du conseil d’administration du journal L’Union. L’intersyndicale, représentée par Laetitia Venancio pour la CFDT et Christophe Namurois et Pascal Froidefond pour la Filpac-CGT et le SNJ-CGT a rencontré le nouveau président Olivier de Raeymaeker.
Un échange, sans filtre et courtois, où le nouveau dirigeant de 47 ans nous a retracé son parcours, depuis 8 années chez Rossel et auparavant dans des grands groupes français comme Alcatel ou EDF.
Nous lui avons rappelé notre attachement à nos titres et à notre identité ainsi que notre mobilisation sans concession, notamment au travers d’un dialogue social ouvert et constructif, pour l’emploi, les conditions de travail et la reconnaissance de nos qualifications. A ce titre, nous lui avons exposé nos positions sur les dossiers «d’actu», que sont les NAO (négociations annuelles obligatoires), l’IA (intelligence artificielle) et la transformation numérique, l’avenir industriel du site… Olivier de Raeymaeker s’est engagé à poursuivre dans la voix du dialogue social marquant toute sa confiance à Géraldine Baehr pour l’animer. Il a tenu à nous confier «être amoureux du papier» et a affirmé ne pas opposer le papier, qu’il faut «valoriser» au digital, qu’il faut «développer», parlant de complémentarité. Prochaine rencontre, à l’occasion du conseil d’administration le 24 octobre prochain.
Le 4 octobre 2024.
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