Communiqué de l’intersyndicale de Télérama*
À mi-mandat de Valérie Hurier, de vives inquiétudes s’expriment au sein de la rédaction, tant sur l’évolution éditoriale de Télérama que sur les méthodes de management qui l’accompagnent.
Alors qu’un grand nombre de salariés, consultés par le cabinet Plein Sens, ont fait part de leur malaise, toutes ces alertes semblent être restées lettre morte.
Alors qu’un grand nombre de salariés, consultés par le cabinet Plein Sens, ont fait part de leur malaise (crise de sens, perte d’autonomie dans le travail, manque d’écoute de la direction, inégalité de traitement, verticalité des décisions…), toutes ces alertes semblent être restées lettre morte. Depuis plusieurs semaines, malgré les tentatives d’explication de la direction, le flou demeure et les injonctions contradictoires sur les manières de mettre en œuvre ce nouveau projet s’accumulent.
L’annonce de la dissolution du service Reportages, partie intégrante de l’identité de Télérama et de son désir de raconter le monde tel qu’il va, est venue renforcer ces inquiétudes. Cette décision prise sans préavis ni concertation préalable, et au mépris de tous les échanges ayant eu lieu avec les instances, crée un précédent alarmant, en totale contradiction avec les objectifs affichés par les ateliers Plein Sens visant à ressouder le collectif.
L’annonce brutale de la dissolution du service Reportages résonne avec plusieurs crises profondes traversées par d’autres services et révèle une coupure croissante entre la direction et les équipes, qui se sentent très largement fragilisées et de moins en moins soutenues.
Cette annonce brutale résonne avec plusieurs crises profondes traversées par d’autres services et révèle une coupure croissante entre la direction et les équipes, qui se sentent très largement fragilisées et de moins en moins soutenues.
Les instances s’inquiètent de la détérioration du lien fort, intellectuel et affectif qui a toujours uni les journalistes à ce titre unique qu’est Télérama. En ces temps de plus en plus tourmentés et polarisés, nous tenons à réaffirmer nos valeurs, notre exigence et notre engagement. Notre singularité éditoriale ne peut se voir réduite au décryptage de la société par le seul prisme des productions culturelles et médiatiques, ou par des rebonds sur l’actualité.
Valérie Hurier avait placé les notions de collégialité, d’horizontalité et de dialogue au cœur de son projet. Cette promesse n’a pas été tenue. L’absence de cap éditorial, la prise de décisions unilatérales et une insécurité grandissante au travail posent la question de la confiance.
Au moment de son élection, Valérie Hurier avait placé les notions de collégialité, d’horizontalité et de dialogue au cœur de son projet. Cette promesse n’a pas été tenue. L’absence de cap éditorial, la prise de décisions unilatérales et une insécurité grandissante au travail posent la question de la confiance.
Aussi, nous, représentants de la rédaction, la SDJ, les élus du CSE représentés par les syndicats – SNJ, SNJ-CGT, CGT-Info Com et CNT -, proposons aux journalistes en CDI de voter par voie électronique, à bulletin secret, une motion de défiance ainsi libellée (1):
Maintenez-vous votre confiance à Valérie Hurier pour diriger la rédaction de Télérama?
Le vote va être ouvert dans les prochaines minutes et pour 24h.
C’est quoi une motion de défiance ?
La motion de défiance, au sein d’un média, permet d’exprimer un mécontentement, un désaccord envers une décision, une ligne éditoriale ou une façon de diriger. Elle est votée par les journalistes en CDI éligibles à la carte de presse sous la forme d’une question, à la manière d’un référendum. La motion de défiance n’est pas encadrée juridiquement et reste purement consultative.
Le 2 octobre 2025.