Double langage

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

Les salariés de la rédaction nationale de France 3 auraient pu espérer un peu de changement après  la  nomination  de  la  nouvelle  direction  de  l’info.  Mais, il  faut  bien  constater  que  rien  n’a vraiment changé depuis la nomination du tandem Field-Kara.
Seule nouveauté,  la  pratique  d’un  double  langage  assumé  pour  aller  jusqu’au  bout  du  projet mortifère de la disparition de la rédaction nationale.

D’un côté, la direction propose un grand travail participatif pour élaborer « le cahier des charges éditorial » censé différencier les éditions nationales.

Pour séduire ceux qui doutent de la sincérité de  la  démarche,  Michel  Field  déclare  que  « rien  ne  se  fera  avant  cette  clarification  qui  manque dans le projet info 2015 ».

Mais,  d’un  autre  côté,  les  consultations  des  instances  (CE,  CCE,  CHSCT)  se  poursuivent  pour accélérer les déménagements, alors même que la future Chaîne Info risque de tout remettre en cause.  Pour  rappel,  aucune des  instances n’a  donné  un  avis  favorable,  et  les  risques psychosociaux sont régulièrement évoqués.

Et  que  dire  de  l’intervention  des  DEO  qui  montre  quotidiennement  la  mise  sous  tutelle  de  la rédaction nationale de France 3. Beaucoup de journalistes ont été choqués par la manière dont un confrère a vu sa mission interrompue sur ordre du DEO sous prétexte d’un plateau qui ne lui a pas plu…

LaCGT  rappelle  que  la  très  grande  majorité  des  salariés  refusent  toujours  la  fusion  des rédactions.

Lorsde  différentes  rencontres  avec  les  organisations  syndicales  ou  avec  les journalistes dans les services, la direction a répété que la fusion ne se ferait pas si tout le monde était contre, qu’elle était contre les mariages forcés…

La CGT prend au mot ces déclarations !

Contrairement à un certain défaitisme entretenu par certains cadres, rien donc n’est encore joué.

Il appartient désormais à chaque salarié opposé à la fusion de continuer à exprimer son refus. La CGT estime  que  participer  à  l’élaboration  « participative »  du  cahier  des  charges  éditorial  n’a aucun sens alors que la direction continue de mettre en œuvre la fusion.

Un projet éditorial fort ne  pourra  être  mis  en  œuvre  que  par  une  rédaction  et  des  équipes  de  reportage  qui  auront retrouvé leur autonomie et l’exercice réel de leur responsabilité de journalistes.

Enfin, la CGT prévient  qu’elle  n’acceptera  pas  des  déménagements  qui  se  feraient  contre  une rédaction  qui  refuse  de  se  voir  ainsi  démantelée.

Elle n’hésitera  pas  à  déposer  un  préavis  de grève illimité si la direction persiste dans son projet.

Paris, le 8 février 2016

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