Question de confiance, aujourd’hui comme demain !

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

L’affluence à l’AG des Sdj, jeudi dernier est à la mesure de l’exaspération que Michel  Field a eu le talent de susciter dans les rédactions, en l’espace de 4 mois.

Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu autant de journalistes rassemblés dans l’Atrium et surtout autant de cadres.

L’affaiblissement du chef permettant toutes les audaces, rédacteurs en chefs de France 2 et chefs de service sont sortis de leurs bureaux.
Certains ont même osé prendre le micro en public, pour lancer un débat qu’on aimerait voir plus souvent en conférence de rédaction.

Drôle, certes, mais façon « Rire et Chansons », le directeur de l’info a été méprisant, machiste, vulgaire. En plus, il a menti à tout le monde : sur la pérennité des émissions, sur l’externalisation, sur les chartes éditoriales, sur la fusion des rédactions – qui n’était pas « gravée dans le marbre » -. Il a raconté tout et son contraire à la rédaction de Francetv info qui se débat pour la reconnaissance de son travail sur le numérique, pour la survie de son nom et de son site.

La plateforme des Sdj, le 14 avril faisait la synthèse de ces griefs : Trois rédactions qui refusent, pour certaines le dépeçage, pour d’autres la dépossession de leur travail et le mépris.
La question de confiance se pose en effet, mais pas seulement l’espace d’un jour, l’espace d’un vote.

Les dérives éditoriales, le néo-libéralisme militant du 20 heures, la promotion du FN, les souffrances et les humiliations infligées par un management brutal, la mise à l’écart des preneurs de son et de nombreux journalistes, les pressions sur les CDD… et la sous-traitance de pans entiers des magazines d’information …. et la BFMisation, les micros-trottoirs, la transformation du journaliste télé en exécutant, l’industrialisation de l’info et la perte de sens etc.

C’est tous les jours que nos principes professionnels doivent être défendus, ainsi que le respect de chacun au sein de notre communauté de travail.

Défendre aussi les identités des rédactions : Laisser faire la fusion c’est participer au rabougrissement de l’offre d’information pour les citoyens-téléspectateurs. Aujourd’hui fusion à France Télévisons, demain fusion-confusion avec Radio France ?

Stop à la fusion avec ou sans Michel Field, stop aux fusions !

Pour toutes ces raisons, le retour à la confiance est indispensable, mais à tous les niveaux de la hiérarchie. Des rédactions solidaires de haut en bas, tous les jours ? Pour être crédible, chacun doit faire son examen de conscience et tourner la page d’une demi-décennie de régression professionnelle et éditoriale.

Paris, le 18 av

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