Que cherche le groupe Riccobono ?

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

Nous avons appris hier la volonté du groupe Riccobono de dénoncer le contrat d’impression avec les Editions des Fédérés, propriétaires de La Marseillaise. La direction du journal a contesté cette dénonciation illégitime et injustifiée dans un courrier à la direction de Riccobono.
Le SNJ-CGT et la Filpac-CGT n’accepteront pas la pression exercée à l’encontre du journal La Marseillaise qui se trouve en redressement judiciaire depuis le 28 novembre 2016. Seul journal quotidien d’idées progressistes dans la région PACA, issu de la Résistance, La Marseillaise est le symbole de ce qui subsiste du pluralisme et d’une presse libre et indépendante.

Le journal pourrait pâtir directement tant au niveau du coût généré ─ car il semble qu’on payerait alors le double d’aujourd’hui ─ que de l’organisation de la chaîne de distribution avec Presstalis, d’une obligation d’être imprimé dans une autre structure du groupe Riccobono, notamment à Gallargues dans le Gard.

Par ailleurs, ce changement de site d’impression pourrait fournir à Riccobono un moyen pour accélérer sa restructuration, car selon nos informations, « La Marseillaise leur bloque deux rotatives ».

Depuis plusieurs mois maintenant, le syndicat Filpac-CGT de Méditerranée Offset Presse (MOP) traverse une crise imposée par sa direction qui n’a cessé de lui mettre la pression dans le cadre d’une restructuration. MOP est en effet en procédure de sauvegarde et la direction de l’entreprise a tenté d’intimider le secrétaire général du syndicat Filpac-CGT Vitrolles en le convoquant à un entretien préalable en vue d’une sanction voire d’un licenciement.

La Filpac-CGT s’est mobilisée et dénonce, sous couvert de cette pression, des intentions qui pourraient avoir des conséquences des plus fâcheuses sur l’emploi et les activités de presse, notamment une restructuration totale de l’impression pour conquérir de nouveaux marchés sur le plan régional.

La Marseillaise et ses salariés ne sont pas un punching-ball. Le groupe Riccobono, qui réalise des bénéfices constants, peut s’engager dans une démarche vertueuse à l’égard du journal et de l’imprimerie MOP afin de continuer de soutenir la défense du pluralisme, démarche dans laquelle Riccobono nous semblait engagé. Le SNJ-CGT et la Filpac-CGT mettront tout en œuvre pour sauvegarder La Marseillaise et l’imprimerie Méditerranée Offset Presse (MOP).

Montreuil, le 09/12/2016

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