Décès de Jean-Gérard Cailleaux

0  -  Article mis à jour le 17 janvier 2022
Le syndicat a appris avec une grande tristesse et une profonde émotion le décès de notre camarade Jean-Gérard Cailleaux à l’âge de 68 ans.
Originaire de Bucquoy, Jean-Gérard n’a jamais quitté sa région et avait choisi la voie du journalisme exerçant ses talents au sein de la rédaction de la Voix du Nord. A Arras, à Douai puis comme chef d’agence à Liévin il couvrait l’actualité locale avec professionnalisme. Dès le début de sa carrière professionnelle, Jean-Gérard a choisi de défendre les collègues et la profession.
D’abord membre de l’Union syndicale des journalistes CFDT, il décida d’adhérer au SNJ-CGT en 2005 et d’en devenir rapidement le secrétaire général adjoint avant son départ en retraite en 2014. Permanent du syndicat pendant plusieurs années, Jean-Gérard effectuait quotidiennement le trajet entre Cambrai et Montreuil.
Le SNJ-CGT présente toutes ses sincères condoléances à sa famille et en particulier à sa femme Michèle.

Hommage commun USJ-CFDT – SNJ-CGT

Figure du syndicalisme chez les journalistes, dans les Hauts de France comme au niveau national, Jean-Gérard Cailleaux est décédé dans la nuit du 23 au 24 octobre à l’EHPAD de Neuville-Saint-Rémy où il avait été admis en résidence depuis quelques mois, lorsque, à la suite d’une chute son état de santé s’était sérieusement dégradé. Il venait d’avoir 68 ans.

Jean-Gérard Cailleaux était né le 25 avril 1950 à Arras où il avait fait ses études au lycée Robespierre. Il devait manifester par la suite une certaine fidélité au révolutionnaire arrageois puisqu’il était membre de la société des Rosati. A la fin du XVIIIe siècle, Maximilien Robespierre avait, lui aussi, fait partie des Rosati d’Arras de l’époque. Jean-Gérard Cailleaux était devenu le directeur de publication de la revue que cette société éditait et dont il avait reçu la Rose d’Or en 2017 au titre de ses nombreuses années d’engagement. On y cultive avec art et poésie l’amour de la vie et de ses plaisirs. Ce qui correspondait parfaitement à ce que l’on connaissait de lui.

Même s’il aimait les chiffres, il a préféré le journalisme aux mathématiques. Et il est entré à La Voix du Nord en mars 1974. La carte de journaliste professionnel qui lui est alors délivrée par la CCIJP, porte le numéro 34 616. A La Voix du Nord, il a accompli la majeure partie de sa carrière de journaliste professionnel dans le Pas-de-Calais. D’abord à l’agence de Henin-Beaumont puis à Liévin et à Arras, où il suivait notamment l’actualité du Conseil général du département. C’est à Douai qu’il achèvera son parcours professionnel à La Voix du Nord. Il quittera le journal en juin 2003 dans le cadre de l’une des premières vagues de départ en clause de cession liées aux nombreux changements de propriétaire que le grand quotidien régional du Nord de la France a connus au cours des deux dernières décennies.

A La Voix du Nord, il a très vite rejoint la section syndicale CFDT qui avait été créée en novembre 1974, quelques mois après son embauche. En 1981, lors du congrès de Toulouse du SJF-CFDT, il fut élu comme délégué suppléant du Nord au titre des sections avant d’être élu titulaire deux ans plus tard lors du congrès de Strasbourg. Il fut l’une des chevilles ouvrières du congrès du SJF-CFDT de 1985, qui se déroulait à Arras, C’est à l’occasion de ce congrès qu’il fit son entrée au bureau national du SJF et qu’il fut nommé trésorier, du fait de son appétence pour les chiffres.

En 1985, il a également participé à la création du syndicat régional inter catégorie SILAC Nord – Pas-de-Calais, où il s’est occupé des finances de la branche journalistes. Il faisait partie du conseil syndical du SILAC Nord – Pas-de-Calais qui fédérait des salariés de l’information du Livre et de la Culture. Parallèlement, dans le cadre des activités syndicales, il participa à de nombreuses négociations paritaires en presse quotidienne régionale et hebdomadaire et à plusieurs commissions paritaires arbitrales.
Lorsque le SJF-CFDT sera dissous au début des années 90, il est élu au bureau de l’union syndicale des journalistes CFDT créée dans la foulée et, en octobre 2004, ce fut lui qui présenta le rapport financier de l’assemblée générale de Strasbourg.
Quelques mois plus tard, alors qu’il était en situation de recherche d’emploi, il fit partie du groupe de militants journalistes qui, pour cause de désaccord sur la politique syndicale, ont quitté la CFDT pour rejoindre la CGT.

Au premier congrès du SNJ-CGT, qui suivit son adhésion, il fut élu au bureau national comme secrétaire général adjoint en charge des finances. Par la suite, il fut embauché comme permanent du SNJ-CGT, il occupa notamment le poste de secrétaire de rédaction du magazine Témoins du 1er novembre 2008 au 31 décembre 2013, période pendant laquelle il faisait quotidiennement le trajet Cambrai – Montreuil. Jean-Gérard était, jusqu’à sa retraite, membre de la Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes et suivait ce dossier si important de la formation intitiale et de l’entrée dans le métier. Il représentait également le syndicat aux négociations dans les différentes formes de presse.

Journaliste honoraire depuis le 22 janvier 2015, il avait pris sa retraite depuis le 1er janvier 2014 et continuait à s’occuper bénévolement de la publication des Rosati jusqu’à ce que son état de santé ne le lui permette plus.

Il laisse le souvenir d’un homme qui aimait la vie, tout en cultivant volontiers la discrétion (le pseudonyme qu’il avait choisi au début des années 2000 était « Gens de Bucquoy »), ce qui n’empêchait pas l’efficacité et la compétence. Dévoué et fidèle en amitié, ceux qui l’ont connu gardent en eux, par-delà les divergences d’appartenance syndicale, la mémoire d’un camarade agréable et d’une rare gentillesse, toujours prêt à rendre service.

A son épouse Michèle et à sa famille, le club de la presse des Hauts de France, l’USJ CFDT et le SNJ-CGT présentent ses sincères condoléances.

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