Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ, 600.000 membres) souhaitent exprimer leur pleine et entière solidarité aux journalistes brésiliens et à leur syndicat au moment où le candidat représentant l’extrême-droite ultra-nationaliste Jair Bolsonaro vient d’être élu 38e président de la République brésilienne.
Cet ancien capitaine de l’armée, orphelin, de la dictature militaire de sinistre mémoire (1964-1985), est un partisan déclaré des méthodes autoritaires et brutales ainsi que de la remise en cause de l’Etat de droit et des forces syndicales et progressistes afin de « nettoyer » le pays dans un vocabulaire commun aux dictatures.
Il a ainsi « menacé les militants de gauche, les femmes, les Noirs et les personnes LGBT ».
Une journaliste, auteure de l’enquête sur les fausses informations qui se sont multipliées pendant la campagne électorale, a reçu des menaces et vit désormais sous protection.
Avec son gouvernement, où il prône le retour des galonnés, Jair Bolsonaro a promis de « poursuivre et réprimer le mouvement syndical, les mouvements sociaux » affirmant sans ambages vouloir en finir avec les droits des travailleurs.
Le « nouveau Brésil » qu’il prétend vouloir incarner n’est autre qu’un partisan, un allié du néolibéralisme et des grands médias liés aux milieux d’affaires.
Il a déjà reçu le soutien du Rassemblement national de Marine Le Pen qui a souhaité « bonne chance » au nouveau président.
La liberté de la presse et celle du syndicalisme sont en danger.
C’est pourquoi nous faisons nôtre l’appel de la CUT à l’« unité des forces démocratiques populaires » face aux menaces d’un régime qui risque de mettre à mal toutes les libertés fondamentales du Brésil et de mener ce pays à la ruine.
Paris, ce 31 octobre 2018