Grève à la rédaction du quotidien 20 Minutes

0  -  Article mis à jour le 12 juin 2019

Une partie de la rédaction de 20 Minutes était en grève ce jeudi 23 mai. Sur une rédaction comptant 94 cartes de presse, 35 grévistes sont à dénombrer. Cela représente 53,8 % des rédacteurs prévus au planning ce jeudi 23 mai, hors encadrement. Une délégation doit être reçue ce jeudi après-midi par la direction.

Les membres de la rédaction du quotidien d’information 20 Minutes se sont réunis en assemblée générale mercredi 22 mai, et ont voté à 63,9 %, sur 61 votants (sur 94 cartes de presse au total à 20 Minutes) pour faire grève le jeudi 23 mai, afin de protester contre la non-revalorisation des salaires depuis cinq ans, le manque d’effectifs, une pression accrue sur les audiences, notamment concernant la vidéo, et un manque de clarification de la stratégie de l’entreprise.

Le 16 mai 2019, 88 % des 58 journalistes réunis en assemblée générale s’étaient déjà prononcés en faveur des revendications, soutenues par le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes.

Le 16 mai 2019, 88 % des 58 journalistes réunis en assemblée générale s’étaient déjà prononcés en faveur des revendications susmentionnées, soutenues par le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes.

Une délégation de journalistes a, par ailleurs, été reçue mardi 21 mai par la direction du journal, pour demander l’ouverture de négociations en urgence, dans le but d’éviter un mouvement de grève. Cette demande a été refusée par la direction.

De janvier à mars, sur l’ensemble de la rédaction, 129 jours d’arrêts maladie ont été comptabilisés contre 68 jours en 2018 (hors arrêts longs), soit une augmentation de 90 %.

La rédaction de 20 Minutes (94 cartes de presse) a toujours fonctionné à flux tendus. Mais aujourd’hui, le manque d’effectif, conjugué à des objectifs d’audience ambitieux imposés par la direction, fragilise la plupart des services de la rédaction dans lesquels les arrêts maladies se multiplient. De janvier à mars, sur l’ensemble de la rédaction, 129 jours d’arrêts maladie ont été comptabilisés contre 68 jours en 2018 (hors arrêts longs), soit une augmentation de 90 %.

La pression de productivité et d’audience augmente, menaçant la qualité du contenu du journal, tant dans sa version papier que sur son site web. Les risques psycho-sociaux sont aujourd’hui bien réels.

Malgré un chiffre d’affaires, stable et rentable, de 38 millions d’euros en 2018 (près de 40 millions en 2017), 20 Minutes pratique l’une des grilles des salaires les plus basses de la presse quotidienne nationale. Des salaires qui n’ont d’ailleurs connu aucune augmentation globale depuis cinq ans. La pression de productivité et d’audience augmente, menaçant la qualité du contenu du journal, tant dans sa version papier que sur son site web. Les risques psycho-sociaux sont aujourd’hui bien réels.

Nous souhaitons donc que la nouvelle direction garantisse à ses salariés des conditions de travail dignes de ce nom, et à ses lecteurs, une information de qualité, par des engagements forts. C’est pourquoi une majorité des membres de la rédaction réitèrent, aujourd’hui, leur demande d’ouverture des négociations avec la direction sur une revalorisation des salaires, des effectifs supplémentaires et une clarification de la stratégie éditoriale portée par l’entreprise.

Le collectif des grévistes de 20 Minutes.

Paris, le 23 mai 2019 

 

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