Communiqué SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, FIJ, FEJ
Le journaliste français Olivier Dubois a été enlevé le 8 avril à Gao, au Mali. L’information, gardée confidentielle jusqu’ici pour favoriser une libération rapide, a été rendue publique ce 5 mai par la diffusion d’une vidéo de 20 secondes sur les réseaux sociaux, où le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), principal groupe djihadiste malien, revendique l’enlèvement.
“Je m’appelle Olivier Dubois. Je suis Français. Je suis journaliste. J’ai été kidnappé à Gao le 8 avril 2021 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.”
“Je m’appelle Olivier Dubois. Je suis Français. Je suis journaliste. J’ai été kidnappé à Gao le 8 avril 2021 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Je m’adresse à ma famille, à mes amis et aux autorités françaises pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer”, déclare-t-il, vêtu d’un costume traditionnel, dans une tente.
Olivier Dubois est journaliste rémunéré à la pige, collaborant à plusieurs journaux et télévisions français : Le Point, Libération, Jeune Afrique, notamment, mais aussi, Journal du Mali, un journal local. Quelques jours avant son enlèvement, il avait publié dans Le Point Afrique une interview du chef d’une organisation autonome de lutte contre les djihadistes en Pays Dogon.
“C’est un des journalistes les plus connectés et les mieux implantés de la région. C’était sa dernière année avant de rentrer en France et il avait décidé de se consacrer au reportage de terrain.”
Se présentant sur son compte Twitter comme “Tête chercheuse en mouvement, qui aime découvrir, tout le temps, toujours”, Olivier Dubois connait très bien le Mali, pays où il vit depuis plus de cinq ans, à Bamako, avec sa compagne et ses deux enfants. “Il est extraverti, très humain, va toujours plus loin, tout en maîtrisant parfaitement les situations. C’est un des journalistes les plus connectés et les mieux implantés de la région. C’était sa dernière année avant de rentrer en France et il avait décidé de se consacrer au reportage de terrain. Avant sa prise d’otage il partait rencontrer un commandant opérationnel du GSIM”, confie une source proche au Mali.
Le journal La Croix cite les militaires français qui ont pu le rencontrer sur le terrain : « un grand connaisseur de la région »du Sahel, avec« beaucoup de contacts».« Il est très honnête, très correct, très impartial », affirme l’un d’eux.
Il s’agit du premier enlèvement d’un ressortissant français depuis la libération de la travailleuse humanitaire Sophie Pétronin le 8 octobre 2020, après quatre ans de détention.
Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, la FIJ et la FEJ expriment leur solidarité avec la famille d’Olivier Dubois et leur espoir que tout soit fait pour permettre sa libération la plus proche et sûre.
Nous, organisations syndicales représentatives des journalistes en France, en Europe et dans le monde, rappelons que la couverture de l’actualité internationale, notamment dans les zones dangereuses, repose en grande partie sur des journalistes pigistes, correspondants de plusieurs médias, et que ces professionnels méritent une pleine assistance financière, logistique, psychologique et de la gestion des risques, de la part de leurs rédactions.
Le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes demandent aux différentes directions des médias pour lesquels Olivier Dubois travaille, de tout mettre en œuvre pour sa libération.
Le 5 mai 2021.
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