France Télévisions : 2021, les salaires au régime sec !

0  -  Article mis à jour le 7 septembre 2021

Communiqué de la CGT France Télévisions

A quelques semaines de l’ouverture des comités salaires, à quoi doit-on s’attendre ? D’emblée, à l’exception des bénéficiaires d’une promotion, tout le monde est perdant. Pour 2021, la rémunération globale du personnel n’évoluera que de 1,75 %, alors que l’inflation enregistre un pic, à 1,9 %.

L’année dernière, en 2020, le taux de progression des salaires était quasiment le même (1,77%) mais avec une inflation de 0,5%.

Un accord qui entérine la baisse des salaires réels

La CGT est le seul syndicat représentatif de FTV à avoir refusé de signer l’accord salarial, la NAO 2021, qui entérine la baisse des salaires réels : poursuite du gel des augmentations générales, hausse des minimas et des primes d’ancienneté limitée à 0,66%, stagnation du budget des mesures individuelles…

La politique salariale, à FTV, est essentiellement basée sur « le mérite » avec toute la subjectivité qui va avec. Ainsi les augmentations individuelles et primes, accordées par les N+1, sont le plus souvent accordées dans la plus grande opacité. Cf. « primes covid ».

Avec un taux de 33% de mesures, un salarié sur trois bénéficiera d’une augmentation cette année, ce qui lui permettra, à peine, de préserver son pouvoir d’achat.

Pour les 2/3 des salariés restants qui n’auront pas de mesure cette année, la perte est garantie.

Encore plus s’ils doivent attendre 3 ou 4 ans avant de voir leur tour arriver.

La lutte contre les disparités salariales : le combat de la CGT

Selon les chiffres de la DRH, 16 % des salariés sont en disparité. 1 260 salariés, qui se retrouvent en dessous de 90 % de la courbe de tendance (médiane) avec un écart moyen de 15 %.

Ainsi, dans un même service, on peut retrouver deux salariés, en tout point comparables, qui accusent des écarts de 200 €, 300 €, 500 € et plus chaque mois en bas de la feuille de paye, de manière tout à fait arbitraire.

Demander l’examen de votre situation par les comités salaires.

Dans ce contexte, les comités des salaires n’ont qu’un rôle consultatif mais ils sont le seul endroit où les représentants des salariés (RP et DS) peuvent défendre les salariés maltraités en mettant en avant des dossiers criant en termes de disparité.

Vous disposez encore de quelques jours, jusqu’au 10 septembre, pour demander l’examen de votre cas par les comités salaires. Sans votre autorisation express, via monKiosque, vos représentants et délégués syndicaux ne pourront pas intervenir. Inscrivez-vous même si vous l’avez fait l’an dernier.

Les « gros » salaires aussi.

Vous ne demandez rien, tout va bien pour vous… soyez solidaires, pensez aux autres. En permettant aux comités locaux de connaître votre salaire (en toute confidentialité), vous faciliterez les comparaisons avec ceux qui sont moins bien lotis, mais tout aussi méritants.

Et cette année, même les cadres peuvent aller dans monKiosque pour autoriser la transmission de leur salaire aux comités locaux. Sûr que parmi eux, certains méritent d’être défendus.

Paris, le 6 septembre 2021.

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