Réunis en assemblée générale le 18 octobre, les salariés de la NVO ont décidé de débrayer aujourd’hui de 9 heures à 11 heures et de distribuer un tract aux membres de la Commission exécutive confédérale de la CGT, qui se réunissent ce même jour. Ils s’inquiètent du contenu et de la façon dont est mené le “projet de transformation” de la Nouvelle SA La Vie Ouvrière, de ses conséquences sur l’emploi, sur les conditions de travail et sur la pérennité même de l’entreprise de presse de la CGT. Le SNJ-CGT, qui soutient les salariés de la NVO, publie leur tract.
Chères et chers camarades,
Depuis plusieurs mois, la direction confédérale a lancé un « projet de transformation » de La Nouvelle SA La Vie Ouvrière (NSA VO) qui, pour nous, salariés est flou et dangereux : quels organigramme, production éditoriale, calendrier, moyens humains et techniques, modèle économique… ?
Le projet actuel se résume à une nouvelle formule de La CGT Ensemble ! et à la suppression pure et simple de la Nouvelle Vie Ouvrière (NVO).
Quelles conséquences pour la NSA VO ?
À terme, avec une production éditoriale réduite à peau de chagrin, l’entreprise de presse de la CGT pourrait donc ressembler à une coquille vide, sans raison d’être et sans modèle économique viable.
Dans un premier temps, privée de la NVO, elle perd mécaniquement 1,2 million d’euros de recettes (900 000 euros d’abonnements et 300 000 de publicité). Notre PDG, Jacques Éliez, peut toujours nous dire qu’il sera de notre responsabilité « d’aller chercher des recettes avec les dents », concrètement rien n’est sérieusement prévu pour compenser cette somme. Les projets de trimestriel (NVO) et de refonte du site Internet en vue d’un journal en ligne (nvo.fr) s’apparentent à un mirage. Régulièrement évoqués par le PDG, ils n’ont pas été mis sur les rails et aucune ligne budgétaire ne leur est allouée pour 2022. De même, la nature des « prestations aux organisations » n’a pas été précisée et leur chiffre d’affaires n’a pas été estimé.
À terme, avec une production éditoriale réduite à peau de chagrin, l’entreprise de presse de la CGT pourrait donc ressembler à une coquille vide, sans raison d’être et sans modèle économique viable.
Dans ce contexte, l’assemblée générale des salariés a demandé au CSE de déclencher la procédure du droit d’alerte économique et a fait part de ses inquiétudes au conseil d’administration.
Dans ce contexte, l’assemblée générale des salariés a demandé au CSE de déclencher la procédure du droit d’alerte économique et a fait part de ses inquiétudes au conseil d’administration (Cf. lettre du 13 octobre 2021).
Quelle place pour les salariés ?
Nous nous sentons dépossédés de notre travail face à une direction au fonctionnement vertical qui décide seule de tout, au mépris du savoir-faire des salariés. Par exemple, il n’y a pas eu de « large consensus en interne » au sujet de la nouvelle formule d’Ensemble contrairement à ce que mentionne le relevé de décision confédéral du 7 octobre 2021.
À ce stade, le projet de transformation est inabouti. Voté en l’état, il serait une menace pour la pérennité de l’entreprise de presse, pour nos emplois et pour la qualité des productions éditoriales.
À ce stade, le projet de transformation est inabouti.
Voté en l’état, il serait une menace pour la pérennité de l’entreprise de presse, pour nos emplois et pour la qualité des productions éditoriales.
C’est pourquoi nous débrayons ce matin et demandons que :
- le PDG cesse de piloter seul le projet de transformation et que nos avis soient enfin entendus ;
- un véritable projet de journal d’information en ligne (nvo.fr) et une revue trimestrielle (NVO) soient actés très rapidement ;
- le financement de ces futurs supports éditoriaux édités par la Nouvelle SA La Vie Ouvrière soient inscrits clairement à partir du budget 2022 ;
- les « prestations aux organisations » soient spécifiées et chiffrées ;
- l’organisation du travail, les moyens et le calendrier soient déterminés ;
- les représentants du personnel en soient informés et soient consultés.
Le syndicat multiprofessionnel CGT de la NSA VO et l’assemblée générale des salariés du 18 octobre 2021.
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