Éditrice-Éditeurs visuels France Bleu: une situation inacceptable

0  -  Article mis à jour le 8 juin 2023

Communiqué du SNJ-CGT Radio France

A partir de 2019, pour lancer les matinales filmées France Bleu/France 3 et mettre en images les journaux radio, il a fallu recourir à des éditrices et éditeurs visuels. Au lieu d’embaucher ces journalistes, Radio France et France Télévisions ont fait le choix de sous-traiter ce travail en le confiant à une entreprise de production privée, Eden Press, un choix que la CGT a toujours contesté.

Non seulement ces éditrices et éditeurs visuels, désormais au nombre de 31, sont employé-es en CDDU, ce qui est illégal, mais ils n’ont pas de primes de précarité, pas de congés payés, pas de prime de matinale, sont sous-payé-es… En plus, Eden Press vient de signifier à celles et ceux d’entre eux qui ont cumulé trois ans de travail que leur contrat ne sera plus renouvelé à la rentrée prochaine.

Aujourd’hui, les conséquences apparaissent plus désastreuses que jamais: non seulement ces éditrices et éditeurs visuels, désormais au nombre de 31, sont employé-es en CDDU, ce qui est illégal. Ils n’ont pas de primes de précarité, pas de congés payés, pas de prime de matinale, sont sous-payé-es… Mais en plus, Eden Press vient de signifier à celles et ceux d’entre eux qui ont cumulé trois ans de travail que leur contrat ne sera plus renouvelé à la rentrée prochaine. Un licenciement qui ne dit pas son nom, présenté sans rire aux intéressés par l’employeur comme nécessaire pour «reprendre un rythme normal» et préserver leur santé! En fait, Eden Press craint surtout que ces journalistes ayant acquis de l’ancienneté ne revendiquent leurs droits.

Les salarié-es de France Bleu Nord, une des premières stations à avoir mis en place les matinales filmées, ont été choqué-es de découvrir ce traitement réservé à l’éditeur visuel qui travaille à leurs côtés depuis plus de trois ans, en donnant toute satisfaction. Ils ont écrit une lettre de protestation à la direction de Radio France. Ils menacent de retirer leur droit à l’image pour suspendre l’édition filmée à partir du mois de juin si leur confrère n’obtient pas d’ici-là la garantie d’être reconduit à son poste par Eden Press.

Les salarié-es de France Bleu Nord ont été choqué-es de découvrir ce traitement réservé à l’éditeur visuel qui travaille à leurs côtés depuis plus de trois ans. Ils ont écrit une lettre de protestation à la direction de Radio France et menacent de retirer leur droit à l’image pour suspendre l’édition filmée.

La CGT soutient totalement cette demande et appelle à amplifier ce mouvement si rien ne bouge. Les salarié-es d’autres stations de France Bleu sont prêt-es à retirer également leur droit à l’image. Il suffit pour cela d’envoyer un mail (individuel) pour en informer sa direction.

La réponse apportée par la DRH de Radio France, qui prétend ne rien pouvoir y faire et s’en lave les mains, est totalement irresponsable. C’est bien Radio France qui est en contrat avec Eden Press et donneur d’ordre. En tant que tel, elle a une responsabilité et ne peut s’y soustraire. Nous demandons donc qu’elle intervienne auprès d’Eden Press pour que cette entreprise:

  • renonce à évincer les éditeurs visuels après trois ans de contrat et les maintienne en poste.
  • les emploie en CDI, ou CDD, comme le veut la loi, avec des droits comparables à ceux des journalistes de Radio France avec lesquels ils travaillent tous les jours.

La CGT rappelle qu’elle est opposée à ce recours à la sous-traitance. Puisque les présidentes de Radio France et France Télévisions disent accorder à ces matinales filmées communes une grande importance stratégique, elles doivent obtenir les moyens de les réaliser dans des conditions sociales satisfaisantes et pas en recourant à des emplois sous-traités, précaires, au rabais et illégaux. C’est indigne du service public! Ces éditrices et éditeurs visuels ont vocation à être intégré-es en CDI par la création d’emplois à Radio France.

Paris le 24 mai 2023.

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