Communiqué de la CGT France Télévisions
C’est une étude que notre direction s’est bien gardée de présenter aux salariés ! Pourtant, elle devrait être source de fierté. Commandée au printemps 2022, l’étude d’image des offres d’information de France Télévisions et de ses concurrents présente des résultats exceptionnels pour le service public. Les éditions de France 3 en région et les JT nationaux de France 3 se distinguent tout particulièrement.
L’info régionale plébiscitée
Sur l’appréciation globale de nos journaux, France 3 Régions caracole en tête, avec une note globale de 6,9, contre 6,6 pour TF1 et France 3 National, ex-aequo en seconde position. Les journaux nationaux de France 2 se trouvent un point derrière, avec 6,5.
Une tendance que l’on retrouve sur l’ensemble des critères testés dans cette étude.
Sur l’appréciation globale de nos journaux, France 3 Régions caracole en tête, avec une note globale de 6,9, contre 6,6 pour TF1 et France 3 National, ex-aequo en seconde position.
La confiance ? France 3 Régions arrive en tête avec 80 % d’opinions favorables, devant France 3 National (75 %), France 2 (72 %) et TF1 (63 %).
Proximité avec les préoccupations des Français ? Même classement, France 3 Régions (71 %), France 3 National (69 %), France 2 (65 %), TF1 (61 %). Même chose pour l’équilibre, la diversité, la prise de recul, le lien avec les citoyens, ou encore le plaisir à regarder, rubrique où M6 arrive à égalité avec France 3 National, devant France 2 mais toujours derrière France 3 Régions.
Un plébiscite pour l’offre actuelle de France 3, Régions et National confondus. Et pourtant, c’est là-dessus que notre direction se base pour son projet Tempo.
Risque industriel majeur
Tuer les éditions nationales et transformer les journaux de proximité en un mélange indigeste de régional, de national et d’international serait, selon notre présidente, la meilleure manière de renforcer le lien avec les téléspectateurs, ainsi que nos audiences.
Tuer les éditions nationales et transformer les journaux de proximité en un mélange indigeste de régional, de national et d’international serait, selon notre présidente, la meilleure manière de renforcer le lien avec les téléspectateurs, ainsi que nos audiences.
Outre les risques psychosociaux, dont le projet pousse tous les curseurs au maximum, Tempo nous fait courir le risque d’une catastrophe industrielle majeure. Avec des numéros zéro prévus en plein été, quelques semaines voire quelques jours seulement avant la mise à l’antenne, la direction navigue à vue. Surtout, elle choisit de brûler la recette qui faisait le succès des éditions nationales et régionales de France 3.
Diluer la proximité des régions et faire de France 2 le navire amiral de l’information nationale et internationale de France Télévisions apparaît totalement contradictoire avec les résultats de l’étude commandée par la direction.
Dans un contexte où le financement et l’avenir de l’audiovisuel public sont plus fragiles que jamais, nous dénonçons une attitude irresponsable de notre direction.
Dans un contexte où le financement et l’avenir de l’audiovisuel public sont plus fragiles que jamais, nous dénonçons une attitude irresponsable de notre direction. Le débat en cours sur notre mode de financement ne nous garantit pas que nous échapperons à une budgétisation, soumise à des arbitrages annuels qui s’appuieront probablement sur nos audiences.
Alors que nous subissons les attaques des chaînes privées, alors que des députés et sénateurs veulent nous interdire toute forme de publicité ou de partenariat après 20h, et nous imposer une holding ainsi qu’une « newsroom » commune avec Radio France dont les contours sont à la fois flous et inquiétants, nous demandons à notre direction d’abandonner un projet aussi dangereux pour notre avenir que pour les salariés.
A suivre…
Paris, le 12 juin 2023.
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